Juments pisseuses : un syndrome à décrypter
Qu’est-ce qu’une « jument pisseuse » ?
Le syndrome « jument pisseuse » est le terme utilisé pour une jument présentant un ensemble de symptômes comportementaux dont les conséquences sont une baisse des performances ou des difficultés d’utilisation.
L’origine de la situation n’est pas toujours bien établie et on distingue trois types de causes : les troubles purement comportementaux, liés à de l’anxiété ; ceux induits par un phénomène douloureux ; ceux liés à un bouleversement hormonal (trouble ovarien).
L’origine ovarienne semble en réalité bien moins fréquente que les deux autres, anxiété et douleur.
Quelles sont les manifestations cliniques ?
Une jument dite « pisseuse » peut présenter différents symptômes. Leur point commun est de perturber l’exploitation, sportive ou de loisir, de l’animal qui manifeste des troubles du comportement et un manque de docilité gênants pour le cavalier.
Parmi les signes cliniques les plus typiques figurent : émission fréquente de jets d’urine, sensibilité accrue dans la région du flanc (réactions de défense parfois violentes aux actions de jambe du cavalier), tendance à la fuite lors des manipulations ou de la monte, agressivité (morsures ou ruades), boiterie postérieure, mouvements incessants de la queue, vocalises…
En plus de ces signes, la jument peut présenter des troubles de la fertilité et des chaleurs.
Quelles sont les causes ?
Trois hypothèses sont privilégiées pour expliquer le syndrome « juments pisseuses » :
- un trouble ovarien, et plus particulièrement des chaleurs exacerbées ou prolongées ou une anomalie de l’ovaire ;
- une origine purement comportementale : les troubles apparaissent plus fréquemment chez les juments anxieuses ;
- des douleurs, notamment au niveau du dos : cette hypothèse est compatible avec les troubles locomoteurs fréquemment associés au syndrome.
Comment traiter ce syndrome ?
Le traitement comporte trois volets : comportemental, médical, chirurgical.
Le traitement comportemental vise à identifier et corriger les facteurs générant de l’anxiété. Il peut également nécessiter une médication.
Les traitements hormonaux sont également souvent utilisés et notamment les traitements progestatifs.
Enfin, recours ultime lorsque la corrélation entre les problèmes de comportement et l’activité ovarienne a pu être démontrée, l’ovariectomie reste une alternative intéressante.
Bien évidemment, lorsqu’une douleur a été mise en évidence, son traitement conduit généralement à résoudre les problèmes comportementaux.
DOSSIER REALISE PAR LA CLINIQUE DU FESCEAU (Montferrier-sur-Lez 34)
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